Nous avons observé un cas de violences sexuelles où les victimes ne sont pas venues immédiatement à l’hôpital. Deux enfants avaient été violés, dont une fille qui souffrait de saignements. Elle a passé au moins une semaine chez elle avec ces saignements. Sa famille a reçu des informations l’incitant à se rendre à l’hôpital, et ils sont donc venus tous les quatre, la mère, le père et les deux enfants. Nous avons ausculté toute la famille, et nous leur avons parlé. Ils nous ont raconté ce qu’il s’était passé. Ils nous ont dit qu’en raison de la situation actuelle [avec Ebola], ils avaient peur et n’avaient pas le courage de venir à l’hôpital, parce que leur fille saignait et qu’elle pourrait être emmenée au centre de traitement Ebola. Nous n’avons pas pu faire grand chose pour l’aider, car plus de 72 heures s’étaient écoulées [depuis le viol].