Ce dossier présente la revue participative du programme de l’établissement de réfugiés à Ikafe, dans le nord-ouest de l’Ouganda. Lancé en 1994, le projet d’Ikafe a octroyé des terres à des réfugiés soudanais, afin qu’ils deviennent autosuffisants en ressources vivrières, parviennent à une gestion et représentation indépendantes et, dans une certaine mesure, s’intègrent dans la population hôte. Au projet ont participé les autorités ougandaises, des organisations d’aide multilatérale et des ONG internationales.

 

Des responsables de la population hôte, des réfugiés, et les organismes Oxfam, Action Africa in Need (AAIN) et Jesuit Refugee Service (JRS) ont tous participé à la revue. Ils ont tenté de mieux comprendre les intérêts conflictuels et de formuler des façons de progresser. L’étude s’est proposée d’utiliser des méthodologies qui avaient été employées dans des situations comparativement stables, mais elle a été interrompue par des conflits violents. Malgré tout, les concertations avec les participants se sont poursuivies, une adaptation au contexte changeant s’est faite et de nouvelles idées ont été conçues efficacement pour l’étude participative dans des situations d’instabilité, par la « pratique ».

 

Les conclusions de l’étude n’ont malheureusement pas pu être poursuivies, à cause d’une résurgence de la violence et de l’évacuation du personnel hors de la base du projet. La plupart des réfugiés sont également partis et le plus grand des établissements de réfugiés est dès lors fermé. Toutefois, de nombreux enseignements positifs peuvent être tirésde la méthodologie de l’étude, quant à l’encouragement à la coopération, une meilleure transparence des organisations intervenantes et, avant tout, une amélioration de l’état critique des réfugiés et des populations hôtes pauvres.

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