En octobre 1998, l’ouragan Mitch a causé la première grande catastrophe régionale dans l’histoire de l’Amérique centrale.  Les vents violents, les inondations et les glissements de terrain ont provoqué la mort de 9.000 personnes et 13.000 autres ont été gravement blessées. Plus de 80.000 habitations ont été détruites ou sérieusement endommagées par le cyclone et 300.000 personnes se sont retrouvées sans abri. Des milliers de Centraméricains ont dû être secourus et recevoir des soins médicaux d’urgence, sans compter les millions de personnes pour qui l’aide humanitaire a été nécessaire.

 

Ce dossier permet de mieux comprendre les actions des ONG après le passage de l’ouragan Mitch à travers trois grands rapports :

• Une évaluation intitulée « Huit mois après Mitch : bilan des actions et premières leçons », effectuée par le Groupe Urgence-Réhabilitation-Développement (Groupe URD).

• Une évaluation des actions des ONG britanniques, exécutée pour le Disasters Emergency Committee (DEC) et menée par une équipe de spécialistes réunis par Espacios Consultores Asociados S.A. du Costa Rica.

• Une « étude complémentaire  » ( “Companion Study ”)  à l’évaluation du DEC intitulée  « Scaling-up après l’ouragan Mitch : étude de capitalisation des expériences pour le Disasters Emergency Committee  » (Scaling-up After Hurricane Mitch: A Lesson-Learning Study for the Disasters Emergency Committee), par Sarah Lister.

 

Dans ce dossier, aucune comparaison n’est faite entre les tâches exécutées par les ONG françaises et celles exécutées par les ONG britanniques. Cet objectif n’était pas non plus celui de leurs  évaluations, qui ont  été conçues et mises en oeuvre séparément. L’impression qui en ressort serait plutôt que les ONG françaises et britanniques ont les mêmes défis  à relever et font face  à bon nombre de problématiques similaires.

 

Nous ne faisons  également aucune observation sur la qualité comparative de ces  évaluations ou sur la position relative des évaluations en général dans les contextes humanitaires français et britannique.

 

En revanche, nous proposons :

• une synthèse des points clés  à noter et  à retenir  émanant de la réponse  à l ’ouragan Mitch. Dans l’ensemble, ils peuvent en majorité être appliqués  à d’autres réponses aux catastrophes ;

• un exemple des  évaluations interorganisations (ONG) et leur valeur potentielle pour l’étude organisationnelle ;

• un exemple des questions que soulèvent les  évaluations et des idées pour leur conception ; et

• une analyse du rôle des tribunes interorganisations dans les domaines des appels de fonds lancés et de la gestion des fonds.

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