Operation Lifeline Sudan (OLS) aspire à intégrer des principes humanitaires et la protection des populations civiles dans son mandat et ses opérations. Ce dossier décrit la façon dont ces lois et principes ont été encouragés par des séries d’entretiens, des débats en leur faveur, leur dissémination et la formation. Un point important est le contrôle et suivi du non respect et des abus à leur égard. Ce rapport vise à distiller des enseignements spécifiques résultant du travail accompli avec des mouvements d’opposition armés, par contraste avec des gouvernements souverains. Un fait qui préoccupe en particulier certains organismes humanitaires est qu’ils reconnaissent peut-être, ou sont estimés reconnaître des pouvoirs à ceux qui maltraitent leur peuples.

 

Dans leur mandat, les organismes d’aide qui travaillent dans le Sud ont cherché à donner priorité à la protection des populations civiles et à l’intégrité de l’aide humanitaire. De par cette optique, les cas d’urgence complexes sont considérés comme un phénomène social et politique, des situations de crise tant en matière de droits de l’Homme qu’en matière de besoin humanitaire. Dans de telles circonstances, les victimes de conflit ont non seulement besoin d’une aide physique, mais aussi que leur sécurité, leur dignité et leurs droits fondamentaux soient protégés. Comme le souligne en détail l’Evaluation conjointe de l’aide d’urgence au Rwanda (1996), ce dossier part du principe que dû au manque de cohérence politique et de direction en matière de politiques de la part des organismes d’aide, bon nombre de leurs programmes ne subviennent pas aux besoins de ceux qu’ils cherchent à aider.

 

La protection des populations civiles s’effectue en faisant appliquer le droit et les principes internationaux, notamment la primauté de l’impératif humanitaire, de la neutralité, de l’impartialité, de la transparence, et la protection des victimes, sur lesquelles on doit rendre compte. Le défi n’est pas simplement de définir les normes légales et éthiques, mais de leur donner suite et de les faire appliquer.

 

L’expérience de l’OLS nous sert à mettre en relief de plus grands dilemmes dans lesquels est prise la communauté humanitaire internationale, entre autres, le manque de direction politique cohérente dans la majorité des programmes humanitaires, les questions de souveraineté, le choix entre la protection et l’aide, le rôle de la coordination lorsqu’il s’agit de définir et de protéger les mandats, et les circonstances où le retrait de l’aide peut être estimé moralement acceptable.

 

A l’appui de ce dossier, il est soutenu que les principes et les normes humanitaires doivent être au coeur de ces programmes. Tout en admettant que les autorités politiques sont en fin de compte responsables de la protection des populations civiles et de l’intégrité de l’aide humanitaire, les organismes d’exécution et ceux qui les financent ont également besoin d’aborder ces questions de manière plus efficace.

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