Un nombre important de pays à travers le monde sont décrits comme entrant dans une phase ‘post’-conflictuelle. Ce document, en s’inspirant de l’expérience du secteur de la santé, soutient que la nature même de la tâche en matière de réhabilitation est souvent mal comprise. Et notamment, elle est souvent assimilée à la reconstruction de l’infrastructure et des biens endommagés par la guerre. Une telle conception provient d’une méprise que l’on se fait des origines et de la nature des conflits contemporains. Elle sert également à renforcer une approche linéaire à la transition de l’aide d’urgence au développement.

 

Ce document tente de redéfinir la tâche en matière de réhabilitation dans les situations de transition ‘post’-conflictuelle, s’inspirant d’exemples tirés du Cambodge, de l’Ethiopie et de l’Ouganda. Il soutient que les effets directs de l’action militaire sur le secteur social sont moins importants que les effets indirects des changements politiques, économiques et sociaux qui, à la fois, sous-tendent le conflit et sont précipités par celui-ci. Il en résulte que la réhabilitation a besoin d’aller au-delà de la reconstruction et de s’attaquer à la cause première de l’instabilité.

 

Une telle réinterprétation de la tâche en matière de réhabilitation soulève un certain nombre de dilemmes, et notamment pour les acteurs internationaux soucieux de contribuer à une paix durable. Ces dilemmes sont ancrés tant dans l’incertitude, relative à la légitimité des nouveaux gouvernements dans les situations de transition, que dans l’organisation du système d’aide même. Le document conclut que faire face à ces dilemmes implique un changement fondamental de l’orientation et de la distribution de l’aide dans les situations ‘post’-conflictuelles.

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