Ce document se propose d’examiner l’utilité pour les opérations d’aide d’urgence des techniques formelles et quantitatives de collecte de données, grâce à l’étude d’une enquête menée dans le nord de l’Irak. Le terme “formel” s’applique aux enquêtes par questionnaire sur les ménages à partir de techniques d’échantillonnage représentatif en termes statistiques. Par contraste, les méthodes informelles utilisent un échantillonnage non aléatoire et des entretiens moins structurés (ou pas d’entretiens du tout) afin de rassembler des informations sur le thème d’intérêt.

Les méthodes accélérées de recherche rurale (MARR) incarnent ces approches informelles. Ces méthodes sont devenues de plus en plus populaires ces dernières années et sont actuellement utilisées aussi bien par des chercheurs universitaires que par des agents de développement. Dans de nombreux milieux, les méthodologies formelles sont considérées démodées et font l’objet de beaucoup de critiques. L’on prétend souvent que les enquêtes par sondage sont coûteuses, manquent de souplesse et sont trop longues à dépouiller. Par ailleurs, certains affirment qu’elles produisent des résultats trompeurs : les vérifications par recoupement révélant parfois que les conclusions véhiculent de grosses erreurs.

Ce document prétend que les techniques formelles d’enquête ne présentent pas forcément ces inconvénients. De plus, lorsqu’il s’agit de préparer des estimations quantitatives des paramètres de distribution, rien ne remplace les enquêtes formelles par sondage.

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